Le ZOO Planckendael attend la majeure partie du groupe de cigognes blanches fin février, début mars pour accueillir le printemps. Mais on peut d'ores et déjà observer dans le parc pas moins de 51 volatiles, soit environ 25 % de la colonie de cigognes. Ces cigognes ont choisi des lieux de villégiature locaux et ont trouvé de la nourriture en suffisance dans les environs. Elles n’ont en fait parcouru que tout au plus quelques centaines de kilomètres. Elles n’ont donc pas entamé la grande migration vers le sud.
Après la saison de reproduction, la plupart des oiseaux adultes partent à l’automne, soit seuls ou en groupe, rejoindre des contrées plus chaudes où ils trouveront de la nourriture en abondance. Cette année, le ZOO Planckendael a déjà vu revenir au compte-goutte les premiers petits couples et quelques célibataires dès la mi-novembre. Cela se passe de manière très discrète et n’est en fait observable que très tôt ou très tard près des lieux de repos.
Les cigognes vont en effet chercher leur nourriture dans les pâturages et prairies humides aux alentours du ZOO Planckendael pour y trouver des vers et d'autres petits insectes. Durant les mois d’hiver sombres, elles ne rentrent au bercail que très tard, au crépuscule, pour dormir dans leur nid. Elles opèrent souvent comme ça en groupe. “Voir un groupe de cigognes vous survoler dans les derniers rayons du soleil hivernal pour rejoindre leurs nids est assez impressionnant. Souvent, nous restons dehors sous le ciel étoilé, avec la lune qui brille et nos orteils tout froids, pour observer les nids et assister à l’arrivée de nouvelles cigognes”, raconte le soigneur Olivier.
Mi-novembre, le ZOO Planckendael comptait douze cigognes. Un mois plus tard, lors du recensement hivernal national annuel, 29 individus occupaient les sites de repos et au Nouvel An, ils étaient déjà 42. Mi-janvier, on compte pas moins de 51 cigognes au ZOO Planckendael. À la saison de reproduction, la colonie de cigognes compte environ 200 spécimens adultes. On peut donc affirmer que 25 % de la colonie est déjà de retour.
Ce phénomène de retour précoce des cigognes se vérifie aussi dans le reste de la Flandre. L’hiver doux et humide sans gel des sols a favorisé l'approvisionnement en nourriture. Tant que les volatiles sont suffisamment protégés par leur plumage et ne sont pas mouillés jusqu'à l’os, ils sont en bonne condition pour supporter les frimas de l’hiver. Par tempête, les oiseaux se mettent en journée à l’abri du vent dans les prairies et économisent ainsi leur énergie. Malheureusement, les nombreuses tempêtes de l’hiver ont causé pas mal de dégâts à leurs sites de repos.
Le grand retour des 150 oiseaux restants est attendu au ZOO Planckendael fin février et début mars. On pourra alors commencer à entendre les craquètements familiers, voir les cigognes s'affairer à la construction et à l’embellissement de leurs nids et les couples se reformer.